Youporn, Pornhub, Tube8, si ces sites pornos prolifèrent actuellement, c’est parce que ses adeptes en demandent encore plus. Et la quête d’une vidéo est incessante car il faut proposer quotidiennement des nouveautés aux internautes. Ce qui en fait un business lucratif d’un côté, mais des addictions d’une autre. Voici un témoignage qui vous fera comprendre à quel point le sexe sur la toile est une véritable drogue.
12 heures de pornos par semaine
Il s’appelle Aurélien (nom fictif) et il travaille comme programmeur informatique. Ce qui veut dire qu’il passe quasiment sa journée devant son écran d’ordinateur. Mais pas seulement pour assurer sa prestation, mais pour regarder des pornos via internet. Cependant, l’envie d’aller consulter les dernières nouveautés d’un site de X ne cesse de s’accroître pour notre informaticien si bien qu’il n’arrive plus à livrer la moitié de son travail. Et c’est à partir de là que sa femme est alertée à cause de ses sursauts d’humeur, son agressivité et son intolérance suite à sa dépendance. «À un moment donné, ma femme a voulu me mettre dehors. Ça s’est rendu jusque-là. C’est là que j’ai réalisé que j’avais touché le fond», raconte le père de deux préadolescents. Pour s’en sortir, l’homme âgé d’une cinquantaine d’années a dû subir une cure de désintoxication pour reconstruire sa vie. Même si le combat d’Aurélien semble encore dur, il a dû combler ses temps morts en faisant du dessin.
Explication de Maxime Verreault
Maxime Verreault, un intervenant psychosocial au centre de thérapie CASA, à Saint-Augustin-de-Desmaures connait très bien l’impact de ce fléau : «Trop de pornographie dérègle les règles de base biologiques auxquelles on a été habitué. C’est tellement excessif, que ça crée des perturbations»
Aurélien, il s’agit d’un cas analogique à un barman alcoolique. Difficile pour lui de se tenir loin des ordinateurs et de ne pas céder à la tentation d’aller consulter un site comme Youporn ou Pornhub. Autre problème, cet informaticien travaillait seul à la maison devant son PC. Ce qui n’était pas évident à gérer. À force de voir de temps en temps de la pornographie, ce dépendant cherche de plus en plus des sensations fortes. Ensuite, il se désintéresse progressivement des relations sexuelles avec des partenaires en chair et en os.
Et si on doit aussi maîtriser notre dépendance à l’internet ? «Aujourd’hui, à moins d’être un ermite complet et d’être autosuffisant, je pense qu’on est tous condamnés à avoir un minimum de contact avec internet», conclut M. Verreault.
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